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Enregistrement Loomings – Hey Weirdo

Un extrait de cet album est disponible dans l’onglet playlist – morceau numéro 31

L’équipe :

Maria Denami : voix
Clara Weil : voix
Matthieu Mazué : piano électrique, piano à queue, synthé, orgue
Nicolas Klee : basse, contrebasse, bass synth
Enrico Pedicone : batterie (tires 2 – 5 et 8), vibraphone (titres 6, 7, 9 – 11), électronique, samples
Jacopo Costa : vibraphone (titres 2 – 5 et 8), batterie (titres 6, 7, 9 – 11), samples, programmation synthé et batterie, voix

Musiciens invités
Bertrand Eber : trompette sur 2, 4 et 10
Nicolas Jean : trombone sur 2, 4 et 10
JB Juszczak : sax alto sur 2 et 10
Paul Schwartz : sax tenor sur 2 et 10
Rémi Psaume : sax baryton sur 2 et 10

Tous les titres composés, arrangés et produits par Jacopo Costa, à l’exception de Cerchi, qui inclue le thème de Central Park West de John Coltrane.
Hey Weirdo! inclue des samples de l’album inédit Maphia Migrante, par Alessio “Maphia” Vitale (produit par Matteo Rossetton).

Enregistré et mixé au NAC Studio, Strasbourg (www.studionac.fr) ; piano à queue enregistré au Jazzophone Studio, Kehl.

Romain Muller : Enregistrement et mixage @ Studio
JB Juszczak : Edit @ Studio
Raphaël Jonin : Mastering @ J RAPH i.n.g. Studio, Cordes sur Ciel (www.jraphing.net)

Laura Addari : Artwork (www.lauraddari.com).
Federica Carletti : Logo de Loomings, conception graphique et lettering (www.federicacarletti.com)

Le projet :

Le deuxième volet de la discographie de Loomings représente le résultat d’un travail de composition et de production collective mené à partir de 2016.
Hey Weirdo!confirme l’esthétique de Loomings dans ses aspects fondamentaux, mais il sera un album radicalement différent par rapport à Everyday Mythology.
D’une part, l’intérêt du groupe est toujours celui d’intégrer de manière profonde des aspects issus de la musique “savante contemporaine”
(l’atonalité, les structures libres, les mélanges de timbres inattendus, la composition au sens “classique du terme”) avec d’autres qui appartiennent plutôt au rock et aux musiques actuelles
(le groove, les modes de jeu propres du rock ou du funk, la manipulation électrique ou électronique du son, l’idée — quoique étirée — d’écrire des chansons).
D’autre part, les compositions de Hey Weirdolaissent de côté la structure fragmentaire qui caractérise les morceaux d’Everyday Mythology, en faveur d’un discours musical plus linéaire.
En outre, au-delà de l’écriture, le son d’ensemble du groupe est plus compacte, plus électrique, plus pop.

Enregistrement & mixage Duna – 1er EP

Un extrait de cet album est disponible dans l’onglet playlist – morceau numéro 30

Musiciens :

Jean-Baptiste JUSZCZAK : Saxophone Alto et Baryton
Simon PLANE : Trompette
Alexandre BRAND : Trompette
Fabrice KIEFFER : Accordéon
Johann EDELMANN : Tuba
Jonathan BAUER : Tuba
Ray RIVEROS : Tuba
Gauthier MESNIL-BLANC : Sousaphone
Pol SMALL : Davul, Derbouka
Gaspard BECK : Batterie
Camille MANDLEUR : Chant
Clara WEIL : Chant
Diane BUCCIALI : Chant
Musicien invité (Sina Nari) : Nassim BYOUD : Derbouka, Riqq

Techniciens :

JB Jusczcak : Prise de son / Mixage @ Illiade & @ Studio 
Romain Muller : Mixage additonnel @ Studio 

Le projet :

C’est la réunion de plusieurs musiciens strasbourgeois investis dans d’autres horizons, ayant comme envie commune d’explorer ces danses et surtout la volonté de réintégrer dans les bars, la rue, les salons et les salles de concerts une musique festive et acoustique à l’ancienne, qui s’arrête quand les bouteilles sont vides, les jambes fatiguées et les poumons en panne sèche.

Enregistrement & mixage Loomings – Teaser live @ TAPS Scala

Musiciens :

Maria Denami : Voix

Clara Weil : Voix

Nils Boyny : Claviers

Nicolas Klee : Basse

Enrico Pedicone : Vibraphone, batterie, percussions acoustiques et électroniques

Jacopo Costa : Voix, vibraphone, batterie, percussions acoustiques et électroniques

Techniciens :

Romain Muller : Enregistrement @ TAPS Scala / Mixage @ Studio 

Marc Linnhoff : Vidéo @ TAPS Scala

Philippe Lux : Lumière @ TAPS Scala

Le projet :

Loomings naît sous l’impulsion de Jacopo Costa, musicien italien vivant à
Strasbourg. Grâce à la vitalité de la scène musicale locale, il a la possibilité de
réaliser ses créations à l’aide de plusieurs musiciens aux parcours artistiques
variés. Les voix de Maria Denami et de Clara Weil — l’une issue du répertoire
lyrique, l’autre ancrée dans les musiques actuelles — s’ajoutent au groove jazzy de
Nicolas Klee (basse électrique) et de Nils Boyny (claviers), ainsi qu’aux
percussions et machines électroniques de Enrico Pedicone et Jacopo lui-même : le
résultat de ce croisement, à la fois poétique, ironique et puissant, invite les
esprits les plus aventureux à découvrir de nouveaux territoires sonores.

Avec leurs chansons à mi chemin entre rock, musique contemporaine et… autre chose,
Loomings envahit les oreilles avec des sonorités uniques. Leurs références
musicales appartiennent à la tradition pop-rock expérimentale : des Beatles à Rock
in Opposition en passant par Zappa et Prince. Ainsi le répertoire de Loomings se
traduit surtout dans une volonté d’aller plus loin sur la route indiquée par ces
“pionniers”, et non pas d’en reparcourir le chemin.

Enregistrement Felix – 1er EP

Un extrait de cet album est disponible dans l’onglet playlist – morceau numéro 29

Musiciens :

Jeff Pastor : Voix / Guitare
Benoit Simon : Guitare

Techniciens :

Philippe Balzé : Prise de son @ Studio  / Mixage
Raphaël Jonin : Mastering @ Studio Jraphing
Romain Muller : Assistant prise de son @ Studio 
Séverine Gallou : Assistante prise de son @ Studio 

Le projet :

Félix est un duo français composé de deux amis Jean-François (Jeff) Pastor et Benoit Simon, tous deux guitaristes dont l’un vivant à Strasbourg et l’autre à Paris. Bien avant de se lier musicalement, les deux compères se sont avant tout liés d’amitié plusieurs années durant, gardant toujours le lien au fil des tournées et des aléas de la vie dans le secteur musical.

Jusqu’au jour ou en février 2017, Jeff propose à Benoit de collaborer autour de ses compositions qu’il connaissait déjà en parti.
Sans hésitation aucune, le travail de fond démarra immédiatement sur l’ensemble du répertoire: au fil des répétitions régulières sur Paris, autour de la table, voix chauffée, guitares en mains, ils testent, triturent, confrontent en totale liberté les idées qui fusent autour des chansons en anglais qui défilent. L’objectif est bien défini: « travaillons l’ensemble des titres, et voyons après ce qu’on en fait! »

A l’issue, six mois plus tard, le constat était évident: « Félix » est né!
Il restera sous forme de duo pour privilégier la complicité et les compositions sous leurs formes les plus authentiques.

Des sensibilités croisées

Outre leur passion dévorante depuis leur plus tendre enfance pour la six cordes et la musique, Félix s’accorde parfaitement sur les émotions et le sens à donner à ses chansons. Car la chanson, c’est important!
Le rapport texte-musique-interprétation est d’ailleurs toujours indissociable dans ses séances créatives, tout comme la dimension humaine par les messages transmis et défendus: tranches de vies, colères, exaspérations, joies, légèretés, découvertes, ouverture au monde, l’appartenance à un tout et à un rien, etc, etc,….

Il ne pouvait en être autrement.

D’un côté, Jeff de par son histoire, n’a jamais pu se résigner à une vision limitative de l’appartenance et de l’identité culturelle. Né de parents pieds-noirs d’Algérie, il a grandi au Gabon et a eu la chance de croiser des centaines de musiciens reconnus du monde entier dans son ancien métier de directeur de salle de spectacle dédiée aux musiques du monde. L’ouverture à la différence est pour lui le fer de lance de l’humanisme mis à mal de nos jours.
De l’autre côté Benoit, baroudeur-voyageur, qui a traversé le globe au fil des tournées (Zaz, Grand Corps Malade, Pigalle,…), ne peut se résoudre à admettre qu’il devient impossible de partir à la rencontre de peuples et de leur histoire en raison des différences. Inconcevable!

Que ce soit à des milliers de kilomètres, ou dans la rue d’en face, l’intolérance et ses effets ne sont pas recevables.
C’est de tout cela que se nourrissent les chansons de Félix, et quelque en soit la forme ou le genre. Félix n’aime pas l’idée de se cantonner à un style ou une influence unique. Il pioche dans tout ce qui l’a nourri, de la pop en passant par le blues, la soul, le jazz ou des musiques traditionnelles. Le choix de rester en duo permet de garder l’unité autour de cette authenticité.
Cet esprit de liberté et d’ouverture se retrouve ainsi dans les esthétiques abordées qui ont éveillées la curiosité de Félix. Tout comme l’utilisation du mandole (instrument traditionnel algérien) qui vient servir un propos non pas traditionnel, mais pop.

Un EP pour graver cette authenticité

La conviction gravée de la pertinence du propos, Félix décide d’enregistrer son premier EP dès le mois de septembre de la même année. Aux manettes, la chance d’avoir Philippe Balzé, qui lui accorde son soutien et toute sa confiance dans le projet. Avec au palmarès une multitude de disques qui ornent de nombreuses discothèques (Miossec, Saez, HF Thiéfaine, Calogéro, La Grande Sophie, Yves Simon,…), ce dernier apporte la touche finale à l’univers développé par Félix, et dans le respect de la forme duo telle qu’elle peut se retrouver en live.

Félix, convaincu que son public l’attend, part désormais à sa rencontre qui pourra venir découvrir et suivre son univers où la part poétique et sensible seront au cœur du spectacle. Avec ses mélodies captivantes, ses ambiances très inspirées, aucun doute que ce sera un beau et bon moment partagé qui vise à rester dans les mémoires.

Enregistrement Gregory Ott – Inside out stories – Live au musée Würth (Erstein)

Musicien :

Gregory Ott : Piano

Techniciens :

Christelle Antoine : Vidéo
Séverine Gallou : Prise de son live / mixage @ Studio 
Romain Muller : Assistant mixage @ Studio 

Le projet :

Dans la vie d’un musicien, la perspective d’un concert en solo sonne comme un fantasme inavoué, un Graal artistique que l’on convoite et redoute à la fois.
Ici pas de fuite possible, pas de connivence complice et salvatrice avec d’autres musiciens sur scène mais une humble mise à nu : un dialogue introspectif, intime, entre le piano et celui qui le caresse.
Compositions personnelles et reprises, ce récital invite à un voyage aux aiguillages non balisés où l’inattendu pourra surgir à tout instant.
A l’instar du Grégory Ott Trio, le pianiste alsacien vous convie à partager un moment de jazz aérien empreint de couleurs impressionnistes et de réminiscences cinématographiques où chacun sera libre d’errer à sa guise.

Enregistrement Tignasse – 1er EP 

Un extrait de cet album est disponible dans l’onglet playlist – morceaux numéros 27 & 28

Musiciens :

Étienne GENDRIN : Chant – Guitare
Jérémie ABBOUD : Percus
Jean-François PASTOR : Contrebasse – Mandole – Guitare

Techniciens :

Romain Muller : Prise de son / mixage @ Studio 
JB Juszczak : Editing @ Studio 
Séverine Gallou : Assistante prise de son / mixage @ Studio 

Le projet :

Des textes hirsutes sur une musique ébouriffée. Trois funambules qui travaillent sans filet. Exigez TIGNASSE : Une expérience unique, faite de folie, d’émotion, de fantaisie ; de groove, de swing et d’arythmie ; truffée de pépites d’émotions pures, de hurlements, de murmures.

Difficile de remettre un diable dans sa boite.
TIGNASSE casse les codes, surprend, expérimente, embrouille des pistes. Les influences s’emberlificotent, formant un nœud qu’on ne démêlera plus.

TIGNASSE manie l’humour avec précaution et maladresse. C’est décalé, au second degré. C’est poétique et parfois, ça lui claque entre les doigts.

Un chevelu, un pelé, un tondu. TIGNASSE.
Ne vous fiez pas aux apparences : Ces trois-là font la paire.

Mixage additionnel Une abeille dans le bonnet – Vices et versa

Composition & interprétation :

Myriam Loucif & Loïc Rouault

Musiciens :

Myriam Loucif : Chant
Loïc Rouault : Chant / Guitare
Édouard Séro-Guillaume : Basse
Et Christian Ott – Lionel Galonnier – Boris Labouèbe – Agent Medge

Techniciens :

Raphael Jonin : Mastering
Loïc Rouault : Enregistrement / Mixage
Eric Gauthier-Lafaye : Mixage « Mexicano »
Romain Muller : Mixage additionnel @ Studio 

Le projet :

Une Abeille dans le Bonnet aime à (se) raconter des histoires, elle oscille entre rêve et réalité, chansons solaires ou désabusées, petits contes à la morale fluctuante,… Un univers multi-facettes, à la fois poétique et festif, tout en contraste, à l’image d’une abeille.

Après le bel accueil réservé au single Mexicano, une Abeille dans le Bonnet a le plaisir de vous présenter son nouveau projet de spectacle Vices et Versa, qui, à l’image de Mexicano, et de la vidéo qui lui est associé, fait la part belle à l’électro en mêlant différents arts.

Pour la petite histoire, le nom du groupe est issu de l’expression anglaise « To have a bee in one’s bonnet » qui signifie « avoir une idée fixe », tel est le cas en effet de cette formation strasbourgeoise, dont l’idée fixe est de nous faire partager son amour de la chanson et du spectacle vivant! Mais toujours « en Français dans le texte »…

Enregistrement Babanu Quartet- L’Chaim

Un extrait de cet album est disponible dans l’onglet playlist – morceau numéro 26

Musiciens :

Jérémie Abboud : Percussions / Choeurs
Jean-Philippe Bénamou : Guitare / Choeurs
Guillaume Husser : Contrebasse / Violon / Chant
Frédéric Rieger : Accordéon / Clarinette / Chant

Techniciens :

JB Juszczak : Editing @ Studio 
Romain Muller : Prise de son / Mixage @ Studio 

Le projet :

Montres réglées sur 7h40, boutons nacrés, cordes affûtées, quatre fistons sans vergogne flirtent avec les mélopées balkaniques, cambriolent la valse musette, dévalisent le folklore yiddish, malmènent la cadence et finissent par allumer la poudre d’escampette.

Spécialisés dans la musique klezmer, ils s’accordent néanmoins des détours parfois audacieux du côté du jazz manouche, de la musique balkanique, voire du folklore yiddish et arabisant. Leurs mélodies évoquent le voyage et l’aventure autant que la mélancolie et la méditation, donnant envie, c’est selon, d’entamer le pas d’une valse à sept temps, ou de taper dans les mains avec son voisin.

Les costumes sont à l’avenant : chemises blanches à l’ancienne et chapeaux évoquant leurs influences : bonnet oriental pour le bassiste, feutre mou pour le guitariste, casquettes gavroche pour l’accordéoniste et d’immigré grec descendu du bateau pour le percussionniste.

Partout où ils passent, le public ne s’y trompe pas : c’est debout sur les tables qu’il en redemande. Une occasion rare de se déhancher en goûtant le « Babanu », vin roumain sur l’étiquette duquel figure un contrebassiste plutôt bien portant …

Bobok – Projet théâtre de Christian Rätz (Mixage surround live)

Équipe :

Mise en scène et adaptation : Christian Rätz
Jeu : Laurent Dolci
Espace sonore :
Romain Muller (Studio )
et Xavier Fassion
Lumières : Michel Nicolas

Avec les voix de :

Lebeziakov (bureaucrate) : Sébastien Dubourg
Alexandre Dimitri Piervoïdov (Général) : Xavier Boulanger
La commerçante : Margot Chan
Nastasia Philippovna : Blanche Giraud Beauregard
Baron Piotr Petrovitch Klinievitch : Jean Lorrain
Athanase, le jeune homme malade : Xavier Fassion
Andreï Yvanitch, le chanteur d’opéra : Riccardo Di Napoli
Le conseiller d’état Vassili Rafine : Gabriel Micheletti
La jeune fille Lenotchka : Kalyani Meyer

Le projet : 

Bobok, la nouvelle de Fiodor Dostoïevski, est une histoire fantasmagorique de cimetière, extravagante et quasi surréaliste où les morts revivent sous terre et constituent un nouveau microcosme social mettant à bas la hiérarchie du monde d’en haut.
Les grands thèmes dostoïevskiens sont tous présents, depuis la douleur et l’angoisse métaphysique jusqu’au problème de l’abolition de tout impératif moral, du « tout est permis ».
Le narrateur de cette histoire, est un écrivain raté en marge de la société, au seuil de la folie. Par sa conscience aiguë et douloureuse il voit et entend des choses inaccessibles par le monde qui l’entoure.
La nouvelle montre une sorte de banquet fantastique et carnavalisé au cours duquel chacun pousse ses opinions, règle ses comptes, où la provocation se dévoile librement et sans restriction.
Les discours d’outre-tombe, les dialogues des morts sont du genre audacieux et débridés, ils sont toutefois marqués par la légèreté et l’humour.
Cette situation apparemment tragique se transforme vite en joyeuse bacchanale où d’un seul coup tout semble permis : envolées les hontes, les oppressions et la hiérarchie sociale. Comme dans un rêve, au moment le plus paroxystique de cette bouffonnerie, tout va prendre fin à la suite d’un simple éternuement.

Enregistrement Mimouna Faris – Que du bonheur

Un extrait de cet album est disponible dans l’onglet playlist – morceaux numéros 24 & 25

Interprètes
Véronique Horand, Catherine Krieger, François Gorrissen, Mimouna Faris, Xavier Boulanger
Son
JB Juszczak : Captation des ambiances / mise en son / editing @ Studio 
Romain Muller : Enregistrement / mixage @ Studio 
Raphael Jonin : Mastering @ Studio Jraph.i.n.g
Graphisme
Stéphanie Monnier-Galloni
Illustrations
Dorothée Duntze et Stéphanie Monnier-Galloni
Relecture
Marie-Flore Laslandes

Le projet :

« Ecrire est un besoin, une échappatoire, un bonheur.
Mon imagination vagabonde, se faufile et s’installe dans chacun des textes, Ils suivent le fil de ma vie. Seule à prendre la route de l’écriture, à chaque intersection, des passagers avec leurs bagages, ont décidé de monter à bord, hésitants ou convaincus. Au fil des années, l’ambition de faire connaître ces parcours de mon vécu fut grandissante. Laissez-vous surprendre, écoutez-les. »

«Mon coeur balance
Entre vous deux,
Choisir, n’est pas possible.
Laisser le temps
Décider lequel de vous.
Fermer les yeux
Croiser les cultures
La façon de s’habiller
Le même ciel
Pourquoi choisir ?
De toute façon
Des deux côtés, je resterai une étrangère. »

Je suis née à Oran en 1965, l’année où les femmes ont eu le droit en France de travailler sans l’accord de leur mari. Je suis née dans la ville, où est né Yves Saint Laurent qui rend les femmes plus belles. J’ai des images de trouées lumineuses des ruelles d’Oran. Je sens encore les odeurs safranées des vendeurs d’épices, et j’entends les marchands ambulants crier aux détours des ruelles. Je m’imagine courir vers la criée des poissons le long des corniches oranaises. Je viens de ce pays-là et je vis ici, entre deux cultures, deux mondes entre la lumière et le froid, entre le désordre d’un pays ensanglanté et la République difficile à comprendre.
Je suis arrivée en 1968, année de grande fête.
Je n’ai pas trouvé ma place à l’école qui ne voulait pas de nous, dont nous ne voulions pas, qui ne pouvait nous comprendre, dont nous ne comprenions pas la demande. Aujourd’hui je suis avide de savoirs. En 2010, j’ai pris mon courage à deux mains et j’ai fait courir ma plume sur la feuille, poursuivant ainsi un vieux rêve. J’apprivoise les mots, j’apprends à en jouer, ils se jouent de moi, dans une construction qui souvent m’ échappe mais que je reprends avec bonheur. Je me retrouve ainsi moi-même, je voyage de plus en plus loin sans frontière, ni tabou, moi seule. J’ai quatre enfants, et un cinquième venu bien plus tard, qui est arrivé comme un oiseau privé de ses ailes.
Ce jeune homme restera enfant sans qu’il comprenne pourquoi, sans qu’il comprenne le mot avenir. Pour moi, il n’est que questionnement.
Mon désir devient réalité : Ecrire.
J’ai grandi dans un quartier, appelé quartier des Ecrivains, souvent le soir je me
promène à la rencontre de ces grands noms, Frédéric Mistral, François-René de
Chateaubriand, Pierre de Ronsard, Victor Hugo, Alphonse Lamartine, bonheurs à foison.
Mimouna